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INTERVIEWS

INTERVIEW AVEC KARL ANDRÉ TALBOT, RÉALISATEUR & PRODUCTEUR DE "SILENCED, AS MERCURY RISES"

Multi-Award Winner - Édition Août 2021

. Best Health Film

. Best Director Documentary Feature

. Best Producer

. Best First Time Filmmaker Feature (Nominé)




BIO


KARL ANDRÉ TALBOT

RÉALISATEUR & PRODUCTEUR


Bill Mudge, Director & Co-Producer

KARL ANDRÉ TALBOT


Karl André Talbot, homme d'affaires canadien, est conseiller en marketing international et producteur de films. Après avoir produit des documentaires commerciaux de 30 minutes pendant deux décennies, Karl s'est lancé dans un nouveau format, pour raconter des histoires : les documentaires et les films de fiction.


"Silenced, as mercury rises" est son premier documentaire long métrage. Karl vient également de terminer le tournage d'un nouveau documentaire qui sortira en 2022, intitulé "Inactivity Pandemic". Il travaille actuellement à l'écriture de deux autres documentaires sur l'environnement et de deux nouveaux films.





INTERVIEW



Merci de nous accorder cette interview, Karl Talbot. Si vous commenciez par raconter un peu à votre public votre parcours professionnel ?


J'ai toujours été un passionné de films et d’histoires, mais j'ai vraiment commencé à m'intéresser au cinéma en 1998. J'avais lancé une entreprise au Québec qui connaissait un joli succès, mais je voulais me développer aux États-Unis et je cherchais le bon média pour le faire. J'ai été impressionné par le pouvoir des infopublicités, surtout le format de 30 minutes. Je n'arrêtais pas de me dire : on peut "posséder" 30 minutes de télévision diffusées dans tout le pays, tous les jours, pour montrer en quoi son propre produit est meilleur que les autres.


Je me souviens avoir regardé Ross Perrot, l'ancien candidat à la présidence des États-Unis contre Bill Clinton et George Bush, à la télévision en 1992. Il a diffusé un publireportage de 30 minutes sur la façon dont il changerait l'Amérique s'il était élu. La campagne télé l'a porté à la première place dans les sondages en quelques semaines. J’ai trouvé ça vraiment fort. En 1998, alors que je lançais mon entreprise, j'ai fait des recherches sur les publireportages de longue durée et j'ai découvert que l'expert mondial dans ce domaine était Kevin Harrington. Kevin est l'inventeur de la publi info, c’est un homme d'affaires très prospère et un génie du marketing. Kevin a généré plus de 5 milliards de ventes dans sa carrière, sans compter toutes les personnes qu'il a coachées comme moi et qui ont eu du succès.


Après avoir obtenu un rendez-vous avec Kevin, j'ai pris l'avion pour la Floride pour ce qui était censé être une courte réunion de 30 minutes avec lui. Finalement, la réunion avec toute son équipe a duré trois heures, et on a enchaîné avec un dîner. Ce voyage m’a apporté un partenariat d'affaires et surtout un mentor, qui allait tout changer dans ma vie professionnelle. En fait, je devrais peut-être obtenir les droits sur l'histoire de sa vie et en faire un film à Hollywood, haha.


Cette expérience a donc changé ma vie, c’est là que j'ai su ce que je voulais être : un conteur d'histoires "à l'écran", un producteur. Kevin m'a permis de comprendre le pouvoir d'une vidéo, le pouvoir de "raconter une histoire", bien avant toute la vague des influenceurs, podcasters youtube et autres Tik Tok que l’on voit aujourd’hui. Depuis, j'ai produit de nombreuses vidéos, publicités et infopublicités et réussi à créer cette connexion avec la caméra. Je peux désormais apporter ces connaissances aux films documentaires et “hollywoodiens” sur lesquels nous travaillons.





Quand et comment le besoin d'enquêter sur le mercure et d'informer les gens sur cette question est-il devenu impérieux ?


Tout a commencé lors d'une conférence médicale à laquelle je participais, en 2016. On m'avait demandé de filmer certains orateurs, des médecins. Après à peine 15 minutes de tournage, des gens sont venus me demander pourquoi je filmais. Ils avaient l’air nerveux. Ils m'ont expliqué que chaque fois qu'un média les filmait, c'était pour disqualifier leurs points de vue et observations médicales sur la toxicité du mercure chez certains patients.


J'ai décidé de faire un tour de piste et de parler avec d'autres médecins présents à la conférence. À ma grande surprise, la plupart étaient très nerveux à l'idée de me parler. J'ai dû établir des relations de confiance. Ainsi, après avoir filmé la conférence, mon équipe et moi avons commencé à filmer tous les experts qui acceptaient d'être interviewés. J'avais le sentiment que cela pouvait devenir une bien plus grande histoire. Au lieu de la conférence de 90 minutes initialement prévue, nous avons fini par filmer pendant deux jours. C'était le début de "Silenced, as mercury rises".

Combien de temps vous a-t-il fallu pour réaliser le documentaire, comment avez-vous procédé ?


Si l'on compte à partir de la conférence filmée en 2016, il nous a fallu en tout 5 ans pour terminer le film. On a perdu beaucoup de temps, principalement à cause du Covid. Autre chose : nous avons changé trois fois l'angle du récit. Nous avons commencé par faire une liste d’intervenants. Ensuite, il s'est agi d'établir cette fameuse relation de confiance avec eux.


Mon associé Chad Murdock, qui a filmé certains des témoignages, a été le meilleur pour tisser ce lien pendant les tournages. Il fallait susciter une conversation, pas seulement leur mettre une caméra sous le nez, ce qui rend nerveux. Une fois que la conversation démarre, un flux naturel s’établit qui peut être filmé sans ce sentiment d’une caméra "sur vous".





Pensez-vous que ce soit aux citoyens du monde de trouver et de mettre en œuvre les solutions à tous les graves problèmes environnementaux auxquels nous sommes actuellement confrontés ?


Bien que les citoyens doivent faire partie du processus de mise en œuvre des solutions à ces problèmes, je ne crois pas que ce soit à eux seuls de les trouver et les mettre en œuvre. Les citoyens ne fabriquent pas les denrées dont ils ont besoin. Ils les utilisent simplement, et se débarrassent des restes. Nous avons besoin d'une impulsion de la part des décideurs au sommet, comme les gouvernements, mais aussi ceux qui fabriquent et nous vendent ces denrées.


"Vous voulez que j'achète vos jeans ? Votre café ? Votre voiture ? Aucun problème. Mais mettez en place des solutions pour que je puisse les recycler. Prenez le mercure par exemple. Pourquoi en trouve-t-on encore dans des produits occasionnels comme les plombages dentaires, les cosmétiques ou d'autres produits, alors que nous savons qu'il est toxique ?


Nous devons choisir des produits qui n'utilisent pas de mercure. En faisant cela, nous stoppons la demande de produits qui en contiennent. C'est là que se trouvent les solutions. Il faut apprendre aux gens à acheter et à utiliser des produits qui ont été développés en pensant à l'environnement du début à la fin.


Pour y parvenir, nous avons besoin que les gouvernements donnent à leurs citoyens les outils et les conditions adéquats. Je pense que c'est aux fabricants et aux gouvernements de prendre l'initiative, et c'est un problème, pour tout un tas de raisons que nous connaissons.


Les gouvernements ne changent jamais rien, à moins qu’il y ait une taxe ou un profit à la clef. Soyons honnêtes, nous sommes tous esclaves d'un groupe de gens. La majorité d'entre nous passe 95% de sa vie à aller à l'école puis à travailler pour quelqu'un d'autre, en arrivant à peine à joindre les deux bouts jusqu'à la retraite.





Prévoyez-vous de réaliser d'autres documentaires d'investigation sur d'autres sujets d'intérêt mondial ?


Oui. Nous venons de terminer le tournage d'un film intitulé "Inactivity Pandemic" (“Pandémie de l’inaction”, NdlT), actuellement en phase de montage. Le problème que nous traitons tue chaque année plus de monde que le Covid. Pourtant, les solutions sont si faciles à mettre en œuvre. Mais les gouvernements, qui détiennent la solution, ne font rien pour y remédier.


Nous espérons sortir cette histoire en février 2022. Nous sommes également en train de produire un film environnemental intitulé "Follow the trash" (“Suivez les poubelles”, NdlT) . Comme je l'ai dit précédemment, nous remonterons la chaîne de la pollution jusqu'aux fabricants. Nous espérons commencer le tournage de ce film fin 2022.


Quel est votre point de vue sur les débats en cours autour des nouveaux vaccins contre le Covid ? Que pensez-vous du "facteur vitesse" dans leur développement ?


Mon sentiment sur le terrain est que les vaccins anti-Covid sont une grande campagne de propagande. Je ne dis pas qu'ils n'existent pas. Ils existent. Et les médias ont utilisé des mots comme "anti-vax" qui ont marché comme un charme. Ils vendent des nouvelles et des clics en utilisant la division. Stratégie de marketing triste et éculée, mais qui fonctionne toujours. Parlez à n'importe qui autour de vous, vous verrez que vous ne tomberez sur un anti-vax que très rarement. Mais... vous trouverez aussi des gens qui ont peur des nouveaux vaccins. C'est différent.


Dans cette crise, les médias et les politiciens auraient dû mettre en avant l'unité, l'empathie, écouter ceux qui ont peur au lieu de diviser. Les vrais anti-vax représentent probablement moins de 2% de la population. La plupart des gens ont peur parce qu'ils n'ont pas d'antécédents sur ces nouveaux vaccins. C'est nouveau pour nous tous. Cette crainte s'estompe lentement aujourd'hui, car nous avons administré des milliards de doses dans le monde entier et les vaccins ont prouvé qu'ils fonctionnaient et faisaient la différence.


Nous savons maintenant que les vaccins ont une efficacité moindre après quelques mois, il s'agit donc d'un apprentissage progressif. Le fait de prêter attention aux anti-vax leur donne trop d'importance, nous ne devrions même plus en parler. Les vaccins ont sauvé des millions de vies. Mais, cela ne signifie pas que les vaccins soient tous sûrs à 100%.





Avez-vous un conseil à donner aux jeunes générations ?


Le conseil le plus important que je peux donner aux jeunes générations, c’est de ne jamais abandonner et de vivre "votre" vie. Ne vous arrêtez jamais. Quoi qu'il arrive, regardez devant vous. Votre passé n'est qu'une leçon pour aller de l'avant. Vivez vos vies, aimez la vie, aimez les gens, quelles que soient les différences que vous percevrez, rappelez-vous que "l'amour" est notre point commun et gardez-le comme objectif. Restez fidèles à vos rêves.


Votre génération a accès à une technologie étonnante qui vous permet de vous lancer plus facilement dans la réalisation de films. Amusez-vous, utilisez ces outils, trouvez votre histoire, celle qui selon vous peut faire la différence, filmez-la et partagez-la avec le monde entier, car on ne sait jamais qui elle pourra aider un jour.




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